Zoom sur l'intestin et sa flore
Et si tout venait de l'intestin ?
Il y a à peine une quinzaine d'années, on pensait encore que la flore intestinale n'avait d'autre fonction que digestive.
Cet ensemble de bactéries, que les spécialistes appellent microbiotique, est aujourd'hui reconnu comme un organe à part entière.
Je vous propose un sujet, certes pas très glamour, sur cet organe qui communique en permanence avec notre cerveau.
Les bactéries pourraient moduler nos pensées et nos humeurs.
L'intestin est considéré comme le 2 ème cerveau et pour cause il est tapissé de 200 millions de neurones qui régissent de nombreuses fonctions digestives et partagent des informations avec le système nerveux central.
*Si je rédige un article centré sur l'intestin cette fois c'est que tout le monde n'est pas forcément concerné par des intolérances alimentaires, on peut faire le choix d'une diète d'éviction pour d'autres raisons et soigner cet intestin qui rend malade, comme un syndrome de l'intestin ou côlon irritable, la colopathie fonctionelle, les personnes atteintes de troubles intestinaux, les MICI, duodénite, les diverticules, ainsi que les maladies rhumatismales, les polyarthrites, la fibromyalgie par exemple, déréglent notre organisme.*
Des bactéries qui font la pluie et le beau temps !
Ce qu'il faut savoir pour comprendre la flore intestinale :
1 - La flore intestinale se forme dès la naissance
2 - Elle est totalement formée vers l'âge de 2 ou 3 ans
3 - Chaque personne a sa propre flore, on parle "d’identité microbienne"
4 - Cette flore peut être néanmoins modifiée par le vieillissement, la prise répétée d'antibiotiques ou l’alimentation
5 - Une flore en bonne santé est diversifiée, c'est-à-dire de différentes espèces de bactéries.
"On sait que la nutrition est un levier sur lequel on peut jouer pour favoriser la diversité bactérienne et être ainsi mieux protégé contres les maladies où son appauvrissement est impliqué comme le diabète, l'obésité, les MICI, les allergies" indique Joël Doré ( directeur de recherche à l'unité d’écologie et physiologie du système digestif) qui poursuit "L'alimentation moderne s'est chargée en sucres, en graisses et en protéines alors que ce sont les fibres alimentaires qui sont particulièrement appropriées aux bactéries intestinales."
Prendre soin de sa flore intestinale !
1 / Miser sur les fibres
Il faut mettre dans son assiette plus de fibres qu'elle soient solubles (capables de se dissoudre dans l'eau) ou insolubles.
Tous les fruits et légumes en contiennent, les légumineuses aussi, les céréales complètes, les fruits à coque, les fruits secs.
Si on les digère mal ?
Elles peuvent provoquer des ballonnements, mieux vaut consommer fruits et légumes cuits, la cuisson adoucissant les fibres insolubles et les rendent plus digestes. Il faut modérer les aliments très fermentescibles : oignon, ail, poireaux, asperge, artichaut, endive, salsifis, chou, concombre, raisin, figue, pomme.
En cas de syndrome de l'intestin irritable ?
Il est préférable de limiter la consommation de fibres insolubles : fruits et légumes à peau comestible (tomates, courgette, poivron, radis, fruits secs) mais aussi le céleri, chou-fleur, légumineuses et les produits céréaliers complets.
En revanche pour les fibres solubles, douces pour l'intestin, pas de restriction : avoine, seigle, orge, poire, coing, baies, orange, pêche, pamplemousse ...
2/ Ne pas négliger les probiotiques
"Certains probiotiques ont un effet plutôt anti-inflammatoire..." atteste Joël Doré
- Yaourts, lait fermentés, fromages fermentés non pasteurisés à pâte dure (gruyère, cantal...), persillés (bleu, fourme, roquefort, pâte molle (camembert, munster...) ainsi que certains produits dérivés du soja : miso, tempeh et même les olives en contiennent.
- Sous forme de complément alimentaire : certaines souches auraient un effet bénéfique sur les symptômes de l'intestin irritable (douleur abdominale, inconfort) mais attention pas chez tout le monde ni avec les mêmes résultats.
3/ Limiter la viande rouge :
En raison d'une oxydation des lipides par le fer, elle augmente le risque de cancer du côlon. Une étude (de 2012) apprend qu'un régime riche en carnitine, un acide aminé présent en grande quantité, favorise la prolifération de certaines bactéries impliquées dans une réaction chimique néfaste pour le système cardio vasculaire.
4/Modérer le sucre :
Sur des tests comparatifs sur le microbiote de personnes en surpoids, il a été constaté que celles qui consomment beaucoup de sucreries ont une flore appauvrie et présentent une inflammation au niveau du tissus adipeux. Chez les personnes dont l'alimentation est riche en fruits, en soupes, en yaourts, c'est l'inverse.
5/ Pratiquer du sport !
Ha on entend souvent cette phrase ! Plus facile à dire qu'à faire parfois !
L'activité influe vers une microbiote particulièrement diversifié.
6/ Limiter les antibiotiques :
Ces médicaments perturbent en effet l'équilibre des espèces qui composent le micobiote. Des traitements répétés finissent par affaiblir durablement la flore. L'idée n'est pas d'y renoncer mais de les utiliser s'ils sont vraiment indispensables en y associant, surtout en cas de diarrhée, de la levure probiotique Saccharomyces boulardi.
6/ Limiter les antibiotiques
Ces médicaments perturbent en effet l'équilibre des espèces qui composent le micobiote. Des traitements répétés finissent par affaiblir durablement la flore. l'idée n'est pas d'y renoncer mais de les utiliser s'ils sont vraiment indispensable en y associant, surtout en cas de diarrhée, de la levure probiotique Saccharomyces boulardi.
6/ Limiter les antibiotiques
Ces médicaments perturbent en effet l'équilibre des espèces qui composent le micobiote. Des traitements répétés finissent par affaiblir durablement la flore. l'idée n'est pas d'y renoncer mais de les utiliser s'ils sont vraiment indispensable en y associant, surtout en cas de diarrhée, de la levure probiotique Saccharomyces boulardi.
Source "Pep's Magazine" n°14 Septembre/octobre 2016
